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Les différents types de pathologies structurelles dans les bâtiments

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Les différents types de pathologies structurelles dans les bâtiments

Dans le domaine du bâtiment, les pathologies structurelles désignent les altérations affectant la stabilité ou l’intégrité d’un ouvrage. Ces désordres peuvent apparaître dès la construction ou au fil du temps. Leur origine est souvent multiple : géotechnique, mécanique, environnementale ou chimique.

Pour en saisir pleinement les enjeux, il convient de s’attarder sur les différents types de pathologies structurelles susceptibles d’affecter un bâtiment au cours de sa vie. Leur classification permet d’en comprendre les causes, d’identifier les signes avant-coureurs et d’adapter les réponses techniques.

Pathologies géotechniques

Les pathologies liées au sol constituent un risque majeur pour les bâtiments. En premier lieu, le tassement différentiel se produit lorsque les fondations ne reposent pas sur un sol homogène. Ainsi, des fissures apparaissent souvent en façade ou dans les angles. L’affaissement peut également résulter de variations de charges ou d’une mauvaise compaction du sol.

Par ailleurs, les mouvements de terrain entraînent aussi des désordres notables. Les glissements de terrain, liés à la pente ou à l’eau, provoquent des déformations structurelles importantes. De même, les sols argileux soumis à des cycles de sécheresse et de réhydratation causent des déplacements imprévisibles. Ces mouvements fragilisent les structures porteuses, parfois de manière irréversible.

Pathologies liées aux matériaux et à la corrosion

Les matériaux eux-mêmes peuvent se dégrader. Le béton armé, souvent utilisé, subit des attaques internes. La corrosion des armatures représente l’un des problèmes les plus courants. Elle survient lorsque des agents agressifs comme le dioxyde de carbone ou les chlorures pénètrent le béton. Cette corrosion engendre un gonflement des aciers, ce qui fait éclater le béton.

De plus, certains bétons souffrent d’attaques chimiques. Les sulfates, les acides ou les sels provoquent une altération progressive. On observe alors des efflorescences, des fissures de surface ou encore une perte de résistance mécanique. Ce type de pathologie reste difficile à inverser sans intervention lourde.

Pathologies mécaniques et structurelles internes

Certaines dégradations proviennent directement des efforts internes au bâtiment. Les fissures, fréquentes, résultent de retraits, de surcharges ou de défauts d’exécution. Elles peuvent être superficielles, traversantes ou évolutives. Lorsque ces fissures s’élargissent, elles compromettent la fonction portante des éléments affectés.

Le fluage, la déformation lente des matériaux, constitue un autre problème. Avec le temps, les poutres ou les poteaux fléchissent sous leur propre poids. Parfois, le flambement se manifeste aussi, surtout si les éléments verticaux sont mal contreventés. Ces phénomènes affaiblissent la structure et exigent une surveillance constante.

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Pathologies liées à l’eau, l’humidité et l’environnement

L’eau reste un facteur de dégradation majeur. Les infiltrations d’eau pluviale, les remontées capillaires ou les défauts d’étanchéité détériorent les murs. En conséquence, des taches, des moisissures ou du salpêtre apparaissent. À terme, l’humidité attaque aussi les matériaux porteurs.

Les cycles gel-dégel, fréquents en climat tempéré, fragilisent les matériaux poreux. L’eau gelée dans les pores provoque des éclatements successifs. Cela accélère la dégradation, notamment en façade. Les variations thermiques créent également des dilatations, responsables de microfissures.

Diagnostic, gravité et priorisation des interventions

Pour agir efficacement, un diagnostic précis reste indispensable. L’analyse visuelle permet un premier repérage, mais elle doit être complétée par des investigations techniques adaptées. Cela permet d’évaluer l’ampleur réelle des désordres et leur origine probable.

À ce stade, une société spécialisée en diagnostic de structure joue un rôle déterminant. Son intervention permet de hiérarchiser les pathologies selon leur gravité. Certaines nécessitent des travaux urgents, d’autres peuvent être simplement suivies. Cette approche réduit les risques et renforce la sécurité du bâtiment.

Des désordres à ne jamais sous-estimer

Les pathologies structurelles prennent des formes variées, parfois discrètes, parfois spectaculaires. Elles résultent souvent d’une combinaison de facteurs : terrain, matériaux, environnement ou conception. Un suivi régulier, associé à une expertise spécialisée, constitue la meilleure défense contre ces désordres. La compréhension de leur origine reste donc essentielle pour prévenir des conséquences parfois lourdes.